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mardi 22 février 2011

Emma de Normandie, reine au temps des Vikings (987-1052)

 
Emma de Normandie, reine au temps des Vikings (987-1052) (éditions La Louve, 2010)  est un livre écrit par Stéphane William Gondoin, historien et journaliste normand . Il est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la période médiévale.

On imagine à tort que Guillaume le Conquérant fut le premier Normand à s'asseoir sur le trône d'Angleterre. Une soixantaine d'années avant Hastings, il fut précédé par une jeune fille prénommée Emma...
Première couronne : Aethelred II
Emma est la fille du duc de Normandie Richard Ier et sœur du duc Richard II. C'est ce dernier qui décide, au commencement de l'année 1002, de la marier avec le roi d'Angleterre Ethelred II (ou Æthelred II).

Elle compte alors une quinzaine de printemps et a environ 20 ans de moins que l'homme auquel on l'unit. Veuf à une ou deux reprises, Æthelred est déjà le père d'une dizaine de marmots. Emma arrive donc en terre inconnue et se perd dans une immense famille dont elle ne parle même pas la langue. Le plus vieux de ses beaux-fils a à peine son âge.

Bien vite, Emma découvre que l'homme auquel on l'a unie sans lui demander son avis est un monstre inapte et sanguinaire. C'est notamment lui qui ordonne le massacre de tous les Danois d'Angleterre le fameux jour de la Saint-Brice, dans une sorte de Saint-Barthélemy du Nord.

Les laconiques textes contemporains laissent entrevoir qu'elle n'éprouve que du mépris pour ce roi faible, cruel, incapable d'endiguer les assauts scandinaves, prêt à toutes les bassesses. Elle lui donne néanmoins deux fils, Édouard et Alfred, ainsi qu'une fille nommée Godgifu. Durant ces années «d'apprentissage», elle affirme son caractère et prend goût au pouvoir.

En 1013, la pression scandinave sur l'Angleterre devient si forte, qu'Emma et sa famille doivent s'exiler brièvement en Normandie, à la cour de son frère Richard II. Le couple royal peut revenir dans l'île dès l'année suivante, mais les deux plus jeunes enfants restent à la cour ducale pour y être élevés en sécurité. Seul Édouard, l'aîné, semble les avoir accompagnés et jouer un rôle dans le déroulement des événements.

 Emma arrive chez Richard II ,cependant que Svein le Danois est tué par Saint Edmond (l'histoire du roi saint Edouard traduite du latin, Cambridge Library,manuscrit du XIIIè siècle)


Seconde couronne : Knut le Grand
Æthelred s'éteint en 1016, alors que le chef danois Knut (ou Knútr) mène à bien la conquête de son royaume. Emma peut espérer jouer un rôle politique en tant que mère de deux héritiers potentiels au trône, mais l'invasion étrangère menace de réduire ses espoirs à néant. Elle risque même de perdre son douaire dans la tourmente.

Elle n'hésite donc pas un instant lorsque Knútr, monté sur le trône à la pointe de son épée, lui propose de l'épouser. En s'unissant à la veuve de son prédécesseur, le nouveau souverain s'inscrit dans la continuité dynastique et légitime sa conquête. Emma reste quant à elle reine des peuples d'Angleterre. Ils y gagnent tous deux. Édouard retourne pour sa part promptement en Normandie "pour éviter d'être égorgé".

Knútr le Grand devient ensuite roi du Danemark (1019) et de Norvège (1028), constituant ce que les historiens nomment fréquemment l'Empire danois.

À son bras, Emma règne 18 ans sur l'Angleterre. De nombreux signes laissent entrevoir un gouvernement exercé de concert. Elle semble aussi avoir assumé la régence du royaume durant les absences répétées de son mari. Elle lui donne un fils, Hörthaknútr, et une fille, Gunnhildr. Elle oublie les trois enfants de son premier mariage, qui vont connaître un long exil en Normandie.

Le triomphe
Knútr décède en 1035, laissant derrière lui, outre Hörthaknútr, un fils né d'une union illégitime appelé Harold Harefoot (Pied-de-Lièvre).

Hörthaknútr étant alors retenu au Danemark, il ne peut défendre ses intérêts en personne. Emma s'en charge, mais Harold et sa mère parviennent à l'évincer. Elle doit, pour la seconde fois de son existence, se résoudre à prendre le chemin de l'exil. Elle trouve cette fois refuge en Flandre et complote sans cesse pour tenter de replacer son fils sur le trône. En 1040 enfin, Harold meurt subitement.

Emma et Hörthaknútr voguent aussitôt vers l'Angleterre à la tête d'une impressionnante flotte. Elle accomplit enfin son rêve et devient la toute puissante "mater regis", la mère du roi. Elle se souvient de son fils Édouard, qui vit en Normandie depuis 20 ans, et l'invite à se rendre auprès d'elle, sans doute pour des raisons purement politiques. Elle fait également rédiger vers cette époque un ouvrage à sa gloire, l'"Encomium Emmae Reginae" (Éloge de la reine Emma).

Emma de Normandie reçoit le Encomium Emmae Reginae de son auteur, vers 1041-1042. Ses fils Édouard le Confesseur et Hardiknut sont à l’arrière plan
 
La chute
Mais dans la vie d'Emma, les bonheurs et les moments de triomphe sont souvent éphémères. En 1042, Hörthaknútr décède brutalement au cours d'un banquet et Édouard ceint la couronne à son tour. Emma espère se maintenir au pouvoir à ses côtés et exercer une sorte de régence occulte. Elle n'y parvient que très peu de temps.

Édouard, dit le Confesseur, n'a rien oublié du mépris avec lequel elle l'a autrefois traité et il l'écarte sans ménagement des affaires dès 1043.

Ainsi s'achève la carrière politique d'Emma de Normandie, deux fois reine d'Angleterre et mère de deux rois. Elle termine ses jours paisiblement dans son domaine de Winchester et s'éteint le 6 mars 1052. Un poète résume ainsi sa vie à la fin du XIe siècle : "Elle avait des rois pour fils et des rois pour époux".


Source : http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=574
http://fr.wikipedia.org/wiki/Emma_de_Normandie

dimanche 20 février 2011

20 février 2011: le Marathon de Tartu (Estonie) a bien eu lieu !

The winner of the 40th Tartu Maraton is Jerry Ahrlin 

L'homme le plus rapide sur les 63 km de pistes du Marathon de Tartu a été aujourd'hui le Suédois Jerry Ahrlin avec un temps de 2h 41mn et 23 secondes .
Anders Aukland a pris la deuxième place et le troisième est Simen Oestensen ,tous les deux Norvégiens .
La course a eu lieu par un temps très froid mais ensoleillé .
Le rythme de la course a été très rapide en particulier dans le dernier tiers. A la fin, Jerry Ahrlin, qui a gagné ce même marathon en 2007 ,prouva sa domination et prit la première place sur le podium .
Selon le gagnant ,la course a été assez difficile ,et il n'était pas sûr de gagner jusque dans les derniers mètres .
Avec cette victoire ,Arhlin a aussi pris la position de leader au classement général de la FIS Marathon Cup . "Je suis très heureux d'avoir gagné,et c'est aussi une bonne sensation de prendre le dossard de leader de la FIS Marathon Cup . Finalement , cela montre qui est le meilleur skieur de la saison ", a ajouté le gagnant .


 
En ce qui concerne les femmes , la gagnante sur cette course a été la Norvégienne Sandra Hansson pour laquelle c'était la troisième victoire consécutive en Estonie .  



Les deux principales courses du Marathon de Tartu , les 63 km et les 31 km ,ont eu lieu aujourd'hui , 20 février 2011 ,dans le sud de l'Estonie .
Cet événement appartient au calendrier des manifestations les plus importantes pour la compétition de ski de longue distance-FIS Marathon Cup et à la liste des plus grands marathons du monde- Worldloppet .
C'était la 40ème édition du Marathon de Tartu .

Tartu Maraton - trailer



Des conditions extrêmes avec des températures autour de -20°C  étaient attendues aujourd'hui pour la 40e édition de la plus grande course populaire estonienne, le Tartu Marathon.
En général, les organisateurs du plus important marathon à ski en Europe du nord (le 5e mondial en style classique) craignent le manque de neige. Cette année, elle est bien présente mais c’est le froid qui faisait craindre le pire : une annulation de l’évènement.
En effet, les règles internationales stipulent qu’il faut annuler ou décaler une épreuve de ski si la température descend en-dessous de -25°C. 
Or, une vague de froid était arrivée depuis quelques jours sur l’Estonie ,avec des températures descendant jusqu’à -27°C.


Après avoir regardé de près les prévisions météorologiques aux alentours de Tartu, les organisateurs ont finalement décidé de maintenir le 40ème Marathon. Il était annoncé des températures d’environ -20°C et les horaires des épreuves pouvaient simplement être décalés de 9 à 10h afin de démarrer dans des conditions moins extrêmes. 
L’organisation conseillait aux participants de s’équiper avec au moins 3 épaisseurs de vêtements. D’autres astuces consistent à porter des sacs poubelle pour conserver la chaleur corporelle et stopper le vent sans trop s’alourdir. Il fallait aussi penser à  se couvrir les joues et le nez.
Pour cette épreuve FIS Marathon Cup , 8187 concurrents de 31 pays s'étaient inscrits cette année: pour les 63km (6000 inscrits) et 31km .
Tant au niveau du nombre de participants que de pays, cette année marque un nouveau record. L’an dernier, à la même époque, on comptait 6502 inscrits.
Le Tartu Marathon est un évènement majeur en Estonie et tout le pays se passionne pour cette épreuve longue distance qui enregistre la présence des meilleurs spécialistes mondiaux.
Les Français du Team Grenoble Duchène, Mondon et Berhault étaient présents, de même que le Team Fischer avec les Vosgiens Mougel et Weibel.
Ci-dessous un reportage sur le Tartu Marathon qui est passé hier sur la TV Estonienne.



Sources:
http://www.ski-nordique.net/video-decouvrez-le-tartu-marathon.4886918-138912.html
http://www.tartumaraton.ee/index.php?lang=eng

vendredi 18 février 2011

L'Estonie ouvre une route longue de 26 kilomètres sur la mer Baltique gelée

 


 
TALLINN - 18.02.2011

L’Estonie ouvrira samedi une route sur glace longue de 26 kilomètres reliant, à travers une partie gelée de la Baltique, le principal port estonien de Rohukula à l'île de Hiiumaa, a annoncé vendredi l'administration des autoroutes. 

"La route de glace est ouverte les années où l'hiver est suffisamment froid pour que la mer gèle et que la glace supporte le poids des voitures", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'administration des autoroutes, Raido Randmaa.







D'après une loi spéciale, les autorités estoniennes donnent le feu vert quand la couche de glace marine est épaisse d'au moins 25 centimètres, a encore indiqué le porte-parole.

"Mais nous attendons en général qu'elle atteigne 30 cm partout", a-t-il expliqué.

L'ouverture de la route de glace entre le port de Rohukula (nord-est) et l'île d'Hiiumaa (un peu plus de 10.000 habitants) est toujours un événement important pour les insulaires.




"Le pont de glace est toujours très populaire et est très fréquenté le week-end", a encore déclaré Raido Randmaa.

La sécurité est surveillée de près par des patrouilles spéciales.

"L'une des règles principales est de ne laisser passer un véhicule que toutes les deux minutes. Les conducteurs ne doivent pas s'approcher trop des voitures devant eux sinon la glace pourrait se briser", a expliqué M. Randmaa à l'AFP.

On ignore encore combien de temps la plus longue route gelée d'Europe sera ouverte. En 2010, elle était restée ouverte seulement 11 jours en février.

"Notre plus grand ennemi n'est pas seulement la chaleur mais aussi le grand froid qui pourrait provoquer des fissures à l'intérieur de la glace", a précisé Raido Randmaa.

Comparé au service habituel de ferries, la route de glace réduit le trajet depuis Hiiumaa jusqu'à l'Estonie continentale de 2,5 heures à une demi-heure seulement.





Lire "Emprunter une route de glace" dans le post "The best of Estonie: "Top 10 des immanquables" d'Estonie Tallinn


et aussi :  La plus longue route de glace d'Europe ouverte!


Source 
http://www.telepro.be/affiche_news/3730/lestonie_ouvre_une_route_sur_la_mer_gelee_longue_de_26_kilometres.html
 


mardi 15 février 2011

Un poème de Lydia Koidula , poétesse estonienne : "Mu isamaa on minu arm"



Fille d'un instituteur, Lydia KOIDULA (de son vrai nom Lydia Jannsen, 1843-1886) reçoit l’instruction la plus élevée que peut recevoir à son époque une jeune fille dans l’Empire russe : après ses études secondaires dans une école de langue allemande, elle passe avec succès, à l’université de Tartu, l’examen de professeur particulier, mais elle s’est déjà engagée dans une toute autre voie. Son père, Johann Voldemar Jannsen, fondateur en 1857 du premier journal estonien (Le Postillon de Pärnu), a fait d’elle sa collaboratrice. Après le déménagement de la famille à Tartu, en 1863, le journal devient le Postillon estonien et repose presque entièrement sur les épaules de la jeune Lydia. Première femme journaliste de son pays, elle travaille sans ménager ses forces, corrigeant les épreuves, assurant la correspondance et remplissant presque à elle seule, par ses traductions et ses adaptations, le supplément littéraire. Elle participe également à l’intense vie culturelle et associative de Tartu, qui est alors le principal foyer du mouvement national estonien. Devenue, par ses œuvres et ses activités, une figure centrale de ce mouvement, elle doit cependant quitter son pays en 1873 pour suivre son mari, nommé médecin militaire à Kronstadt. Malgré l’éloignement, elle poursuit sa collaboration au Postillon estonien, mais consacre désormais l’essentiel de son temps à sa famille. Elle meurt d’un cancer à l’âge de 43 ans.

"Mu isamaa on minu arm" (My Country is My Love) est un des chants les plus importants pour les Estoniens .
Première composition par Aleksander Kunileid, paroles Lydia Koidula.
Ce chant a d'abord été mis en musique pour le premier festival de Chant Estonien en 1869 . La seconde composition ,qui est plus connue du public a été créée par Gustav Ernesaks in 1944. 
“Mu isamaa on minu arm” devint l'hymne national "non officiel" durant l'occupation soviétique , lorsque “Mu isamaa, mu õnn ja rõõm” - My Country is My Pride and Joy -(paroles de Johann Voldemar Jannsen) , l'hymne national de la République d'Estonie de 1921 à 1940 fut interdit .
“Mu isamaa on minu arm” , écrit par Lydia Koidula, a depuis ce temps là toujours clôturé chaque festival de chant, avec ou sans permission . La tradition persiste de nos jours .


 MU ISAMAA ON MINU ARM


Mu isamaa on minu arm,
kel südant annud ma,
sul laulan ma, mu ülem õnn,
mu õitsev Eestimaa!
Su valu südames mul keeb,
su õnn ja rõõm mind rõõmsaks teeb,
mu isamaa
Mu isamaa on minu arm,
ei teda jäta ma,
ja peaks sada surma ma
seepärast surema!
Kas laimab võõra kadedus,
sa siiski elad südames,
mu isamaa!
Mu isamaa on minu arm,
ja tahan puhata,
su rüppe heidan unele,
mu püha Estimaa!
Su linnud und mul laulavad,
mu põrmust lilled õitsetad,
mu isamaa !

MON DOUX PAYS, COMME JE L’AIME
Mon doux pays, comme je l’aime !
Mon cœur lui appartient.
Pour toi je chante, ô mon bonheur,
Mon Estonie en fleurs !
Ta douleur bout au fond de moi,  
Ton bonheur et ta joie sont miens,
Ô mon pays !
Mon doux pays, comme je l’aime !
  Point ne le quitterai,
Dussé-je pour lui succomber
De plus de mille morts !
Qu’importent les ragots jaloux !
Tu vivras toujours dans mon cœur,
Ô mon pays !
Mon doux pays, comme je t’aime !
Je voudrais m’endormir,
Reposer tout au creux de toi,
  Mon Estonie sacrée !  
Tes oiseaux chanteront pour moi
Tes fleurs pousseront sur mon corps,
Ô mon pays !


Traduit de l’estonien par Antoine Chalvin
Sources :

dimanche 13 février 2011

Graši ,un manoir en Lettonie



Au cœur de la nature Lettone, le Manoir de Graši  vous reçoit dans une ambiance chaleureuse et raffinée.
Construite en 1784 dans un style classique, cette élégante demeure a appartenu jusqu'en 1920 à la famille du Baron Balte Von Kalhen.
Le décor personnalisé des chambres, la salle de réception avec cheminée et colonnades, le salon de billard et les terrasses donnant sur un parc baroque aux arbres séculaires sont autant d’invitations à l’harmonie, au calme et à la gourmandise.


Le manoir de Graši , "Grašu Pils " est un lieu magique au cœur de la Lettonie !
Aménagé en chambres et tables d’hôte de bon standing, il est ouvert toute l’année.
Accueil francophone !
15 chambres coquettes, grand salon, salle de conférences, billard, sauna, jacuzzi.
En groupe, en famille, entre amis ou en aventurier solitaire, venez découvrir la fantastique nature lettone !
Le manoir permet de recevoir des groupes en séjour professionnel, séminaires, voyages d’étude ou touristiques.

Renseignements : 
grasi@apollo.lv
N'hésitez pas à les contacter pour préparer votre séjour !



carte de la Lettonie , Graši se trouve à quelques kms au nord de Madona



A Graši ,il n'y a pas qu'un beau manoir rénové en hôtel *** . On y trouve aussi un village d'enfants et une ferme pédagogique .

Jean est Gersois et  vit en Lettonie depuis 2003 . Il s'est "expatrié" dans ce petit pays d'Europe du nord (un des trois états baltes) dans le but de réaliser une ferme pédagogique au village d'enfants de Graši , l'orphelinat le plus souriant du monde .
Chaque jour, Jean parcourt les 4 km de piste sans bitume qui séparent son appartement (situé à Cesvaine) de la maison de l'administration de Graši où se trouve son bureau . Mais l'hiver... il faut y être né...dit-il !
Pour les vacances d'accord, c'est un paradis.

La ferme et le village d'enfants sont situés tout près du Manoir de Graši .
Il faut que vous sachiez aussi qu'en logeant au manoir , vous contribuerez à aider l'orphelinat "le plus souriant du monde", car les bénéfices du manoir sont destinés au village d'enfants .

Alors,c'est décidé ,vos prochaines vacances (d'hiver ou d'été) se passeront à Graši ,en Lettonie ? Ce sera en même temps l'occasion de visiter ce village d'enfants si souriant et cette ferme pédagogique modèle !

www.capesperance.ublog.com                 www.jeanlv.typepad.fr   


Ci-dessous , la vidéo que Jean a mise en ligne hier sur YouTube




Comment aider le village d'enfants ? C'est facile , suivez ce lien :

samedi 12 février 2011

La Russie renonce aux changements d’heure



A partir du printemps prochain, la Russie restera donc toujours à l’heure d'été, c’est Dmitri Medvedev lui-même qui l’a annoncé. Pour le président russe, il s’agit de protéger les citoyens "du stress et des maladies" provoqués par le changement horaire, une mesure qui fait de plus en plus débat dans de nombreux pays...
http://fr.euronews.net

L'Estonie et l'euro : bientôt un mois et demi !



L’euro fait officiellement partie de la vie quotidienne des Estoniens depuis le 1er janvier 2011.
L’Estonie a été le premier pays issu de l’Union soviétique à adopter la monnaie européenne le 1er janvier dernier.
Depuis le 27 décembre, quelques 5 milliards de l’ancienne devise, la couronne estonienne, ont été remis à la banque centrale. Mais il resterait encore en circulation l‘équivalent de 117 millions d’euros.
Que pensent les estoniens de leur nouvelle monnaie après un mois avec l’euro ?
"J’aime bien l’euro car j’ai l’habitude de voyager. Et c’est tellement plus facile quand vous n’avez plus à vous demander qu’est-ce qui est en couronne et qu’est ce qui est en euros"…

“C’est bien. J’ai voyagé en Suède et en Norvège. Et quand je suis revenu hier, j’ai eu le sentiment qu’en ayant des euros et qu’en payant en euros dans un magasin, j‘étais rentré dans mon pays".

Les billets de couronnes estoniennes ont été coupés en morceaux, puis comprimés. Ils ont servi de combustible à une centrale qui assure le chauffage de certains quartiers de Tallinn, la capitale. Les pièces, elles, vont être recyclées.

Source : http://fr.euronews.net/

dimanche 6 février 2011

Le sculpteur letton Olegs Skarainis et sa traversée du désert

Olegs Skarainis en 2008,photo empruntée au site http://www.flickr.com/photos/34674933@N00/sets/72157624270181877/

Qui se souvient aujourd’hui d’Olegs Skarainis ? Le nom de cet artiste de l’époque soviétique figure dans les manuels, et ses sculptures ornent les rues de Riga.
Pourtant, après avoir été acclamé pour sa collaboration à l’érection du Mémorial de Salaspils, Olegs Skarainis est tombé en désuétude. Mais l’heure de la reconnaissance a sans doute sonné une nouvelle fois. Car quand un pays souhaite rayonner sur la scène internationale, il se tourne vers ses talents oubliés.
Le musée des Beaux Arts de Lettonie vient d’ailleurs de réunir les fonds nécessaires à la reproduction du chat Moufik. Cette œuvre, exposée dans la fameuse galerie Tretyakov de Moscou, avait valu à Skarainis la réputation de meilleur animalier d’URSS dans les années 1980.
Olegs Skarainis aura 88 ans en août prochain. Il vit avec sa femme Irena dans un petit village, Ragaciems, à environ  90 kilomètres de Riga. Leur maison est une ancienne cabane de pêcheur donnant sur une plage déserte. Un peu partout, dans leur jardin, s’amoncellent moulages et sculptures. Un Christ portant la croix appelle particulièrement l’attention ; il symbolise le chemin douloureux que tout homme doit parcourir. Olegs Skarainis sait de quoi il retourne.
Voici l’histoire d’un sculpteur qui a connu la guerre, la déportation, les camps, le totalitarisme, la dépossession.
Osvalds Gaujers ( Olegs Skarainis est un nom d’emprunt ) naît le 5 août 1923 dans la région de Kaliningrad.
À lui seul, son changement d’identité symbolise le parcours audacieux d’un homme, et l’histoire de son pays. C’est en 1970 que le sculpteur refait ses papiers, perdus pendant la Seconde Guerre mondiale, sous un faux nom. Il choisit un prénom russe, Olegs, et le nom de jeune fille letton de sa mère – Skarainis. Un geste d’occultation qui doit lui permettre de mieux s’intégrer dans son pays, désormais sous tutelle soviétique.
Le père de Skarainis, tirailleur letton, s’était installé à Taganrog en Russie après avoir participé à la Révolution d’octobre.
La famille n’est pas épargnée par les purges staliniennes : son père périt en prison en 1937, sa mère perd son travail. La famille d’Osvalds Gaujers ne pourra plus se défaire de l’étiquette d’"ennemi du peuple".
Lorsque l’URSS entre dans la guerre en 1941, Gaujers ne peut ainsi quitter Taganrog ; on lui interdit en effet de rejoindre l’Armée rouge. À l’arrivée de l’armée nazie dans la ville, il est amené à travailler à la mine pour l’occupant.
Envoyé en Allemagne, il y apprend plusieurs métiers d’usine ,une expérience qui lui permettra de s’échapper du camp de concentration où il s’est retrouvé en 1943.
Mobilisé finalement dans l’Armée rouge en 1944, il passe une année sur l’île de Sakhaline ainsi que sur le front japonais.
Rentré au bercail en 1947, il reprend des études secondaires, qui lui permettront d’intégrer deux ans plus tard les Beaux Arts de Riga, et de réaliser un rêve d’enfant : devenir sculpteur.
De nouveaux obstacles attendaient le futur artiste. Exclu de l’Académie à la suite d’une maladie qui l’a empêché de suivre les cours, Gaujers repasse le concours d’entrée en 1950. Meilleur élève de sa promotion, il obtient une bourse d’études qui lui donne l’opportunité de côtoyer cinq années durant Teodors Zalkalns et d’autres talentueux sculpteurs lettons.
Sa première réalisation lui ouvre la voie du succès.
Dès 1958, il participe au grand projet de mémorial prévu à l’emplacement de l’ancien camp de concentration nazi, établi en 1941 aux alentours de Riga.
" Derrière cette porte la terre pleure", peut-on lire sur un bloc de béton à l’entrée de ce site bâti en hommage aux victimes du camp. Cette construction collective, fruit du travail des architectes Gunars Asaris, Ivars Strautmanis, Ilgerts Ostenbergs, Olegs Zakemennij, et des  sculpteurs Levs Bukovskis, Janis Zarins et Osvalds Gaujers, a reçu l’une des récompenses les plus prestigieuses de l’époque, le Prix Lénine.
Pourtant, cet œuvre colossale n’est pas reconnue par la Lettonie actuelle. 

 Le Mémorial de Salaspils
   
Un monument controversé, le Mémorial de Salaspils

Avec Nikita Khrouchtchev, qui dirige l’URSS entre  1953 et 1964, le pays connaît une certaine ouverture politique. C’est à partir de ce moment qu’apparaît en Lettonie l'hebdomadaire Atmoda ("Le Réveil"). 
"Atmoda" est un hebdomadaire qui a été publié entre 1988 et 1992. C'était l'organe du Front Populaire de Lettonie (Latvijas Tautas Fronte) fondé le 9 Octobre 1988 (donc bien après l'ère Khrouchtchev), mouvement d'opposition modéré , demandant une plus grande autonomie pour la Lettonie.( Merci à Gilles en Lettonie pour son commentaire, corrigeant l'erreur que j'avais laissée passer ,et recopiée ).

La littérature étrangère est progressivement introduite, une fenêtre vers l’Europe s’entrouvre ; même si l’art reste encore contrôlé, si sa vocation prolétarienne n’est pas démentie, les artistes soviétiques regardent vers l’Occident. La découverte de Picasso marquera durablement Skarainis.
À cette époque, un concours est lancé afin de construire un Mémorial à Salaspils. Bien que le projet ait été initialement jugé trop moderniste, c’est un groupe de jeunes étudiants de l’Ecole des Beaux Arts de Riga, dont Osvalds Gaujers fait partie, qui l’emporte. "Khrouchtchev voulait un monument simple", se souvient le sculpteur.
L’ensemble de sculptures gigantesques en béton symbolisant la souffrance humaine vit ainsi le jour.
Dans la forêt de Salaspils, à une vingtaine de kilomètres de Riga, six sculptures d’hommes et de femmes sont érigées sur l’emplacement de l’ancien camp de concentration. Chaque statue représente un symbole : la mère, l’humiliation, la solidarité, l’insoumission, le serment, l’opposition. L’une d’elles porte le visage de Gaujers, rescapé lui-même d’un camp de concentration.
Dans les années 1990, quand la Lettonie a retrouvé son indépendance, il a été question de raser le Mémorial, considéré comme un monument soviétique. Depuis lors, le monument a été le sujet de nombreuses polémiques politiques sur le sol national, mais aussi entre la Lettonie et la Russie. La dénomination, le nombre de victimes, la collaboration des Lettons à la gestion du camp : autant de questions qui furent et sont encore causes de discorde, autant de questions qui ont parfois excédé l’habituelle opposition entre Lettons et Russes sur les questions historiques et mémorielles. Fidèle à l’enthousiasme qui l’animait quarante ans auparavant, tout en adhérant aux évolutions majeures qui ont marqué son pays, Olegs Skarainis souhaite mettre une touche finale au Mémorial en y rajoutant un symbole œcuménique composée des croix orthodoxe, catholique, et de l’étoile de David. Par là, il célèbre à la fois la mémoire des prisonniers politiques russes et lettons, ainsi que des déportés juifs qui ont péri dans ce camp.

 
Olegs Skarainis reste particulièrement attaché à cette œuvre qui, pour avoir été réalisée au début de sa carrière, n’en demeure pas moins sa plus grande réussite. S’il ne montre aucune nostalgie pour le régime soviétique - bien au contraire -, l’artiste regrette sa jeunesse, un temps où on osait entreprendre " de gros travaux, où il était possible de se montrer ". Une mélancolie bien compréhensible, quand on connaît la traversée du désert de Skarainis. Hélas, il n’est pas le seul. Nombreux sont les artistes et les savants lettons qui ont connu le même sort : remarqués et adulés à l’époque soviétique, ils sont marginalisés dans la Lettonie actuelle.


Écrit par Dana Jurgelevica et Sara Al-Matary

vendredi 4 février 2011

Khalil GIBRAN - "Sur les Enfants"

Kahlil Gibran, 1883-1930




On Children   Kahlil Gibran
Your children are not your children.
They are the sons and daughters of Life's longing for itself.
They come through you but not from you,
And though they are with you yet they belong not to you.
You may give them your love but not your thoughts,
For they have their own thoughts.
You may house their bodies but not their souls,
For their souls dwell in the house of tomorrow,
which you cannot visit, not even in your dreams.
You may strive to be like them,
but seek not to make them like you.
For life goes not backward nor tarries with yesterday.
You are the bows from which your children
as living arrows are sent forth.
The archer sees the mark upon the path of the infinite,
and He bends you with His might
that His arrows may go swift and far.
Let your bending in the archer's hand be for gladness;
For even as He loves the arrow that flies,
so He loves also the bow that is stable.


Marianna, Kahlil's Sister
Marianna, Kahlil's Sister. Painting by Kahlil Gibran






"Sur les Enfants"



"Vos enfants ne sont pas vos enfants. 
Ils sont les fils et les filles de la Vie qui a soif de vivre encore et encore.
Ils voient le jour à travers vous mais non pas à partir de vous, 
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne sont pas à vous.
Vous pouvez leur donner votre amour mais pas vos pensées.
Car ils pensent par eux-mêmes. 
Vous pouvez accueillir leurs corps mais non leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la demeure de demain,
que vous ne pouvez visiter, même dans vos rêves. 
Vous pouvez vous évertuer à leur ressembler, 
mais ne tentez pas de les rendre semblables à vous. 
Car la vie ne va pas en arrière ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par lesquels sont projetés vos enfants comme des flèches vivantes. L'Archer prend pour ligne de mire le chemin de l'infini,
et vous tend de toute Sa puissance pour que
Ses flèches s'élancent avec vélocité et à perte de vue. 
Et lorsque Sa main vous ploie, que ce soit alors pour la plus grande joie ;
Car de même qu'il aime la flèche qui fend l'air, Il aime l'arc qui ne tremble pas."



http://fr.wikiquote.org/wiki/Khalil_Gibran